J'aurai voulu.
Je décroche mon téléphone d'un geste hasardeux, sa voix à l'autre bout du fil, Celle à qui j'ai échappé, qui était mêlée de haine et de violence celle devenue brisée par le temps et l'alcool, Il est malheureux, c'est ce que j'entends dans un souffle, et moi J'ai la haine, mais je la contrôle, Je glisse sur ma voix, la compassion & la pitié, Je suis l'épaule et j'écoute les malheurs du briseur de mon enfance, Il me dit qu'il viendra dans 20 jours et qu'il voudrait me voir, Il me demande si ca va, comme si ca pouvait l'intéresser.. J'ai tant couru à son attention, à un geste d'amour que je n'ai jamais eu, à des mots tendres, à de la douceur, d'un père putain, étais-ce trop demander ? & Je pense à la façon, une fois de plus de lui échapper, J'ai encore peur.. Je n'ai alors pas guéri.. J'ai encore toutes les images intactes dans ma mémoire.. & Je me surprend à trembler encore, trop fort..
J'aurai voulu savoir parler, J'aurai voulu hurler au lieu d'écrire, J'aurai voulu savoir m'échapper de mon passé, mais peut être ce ne serait pas moi, sans lui, pourtant je rêverai d'être comme tous ces gens emplies de lumières qui n'ont pas peur de vivre, J'aurai voulu savoir être, savoir rêver, devenir, rire, sauter.. J'aurai voulu Vivre et non survivre.