" Je suis née dans le noir, & je mourrais dans le noir "
Le mirage prend forme réelle face au vide qui l'appelle, sur un ton d'insolence qu'elle connait bien.
Un pas en avant, les membres qui se tremblent et qui ne tiennent plus route, il faut remplir le vide,l'envahir ! La crise est lancée, plus de pensées, un néant, l'ombre a gagné, comme toujours, au bout de ses doigts glacés, des aliments qu'elle ne trouve plus à son goût, mais qui ont la vocation de combler. Avaler tout ce qui colle, et qui tient au corps et puis la chute vertigineuse, celle des larmes qui brûle au visage, aller au front de la vengeance et rosser le corps, d'une heure, de deux heures, de course effrénée, excessive mais ne pas s'arrêter, entendre les poumons hurler, souffrir de cette fumée qu'elle leur impose, chaque jour.. Éprouver ce plaisir fou, d'être aller au bout, à la fin, au dernier combat, se meurtrir et en sourire, le sourire de la poupée sans visage.Brûler d'impuissance et d'indifférence, retrouver sa place de fille de trop, de " maux " encombrants. Ce n'est qu'un combat sans " Faim " .
L'ulcère du cœur, les jours qui se rapprochent, les obligations, Les dires, les regards.. son putain d'égoïsme , ces : " Tu as encore grossi ", Récupérer les affaires, ne pas pleurer, ne pas hurler, Affronter l'absence, le manque & l'injustice. La fuite est finie, il est l'heure d'accepter & de parler.